Présence Protestante Française au LibanAgence pour l'enseignement français à l'étranger
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Valeurs du CPF

Histoire de l’établissement

Les œuvres protestantes allemandes s’installent au Liban avec l’arrivée des premières missions à partir de 1860. Les œuvres les plus importantes étaient :

  • L’hôpital Saint-Jean
  • La maison des Diaconnesses, un Collège pour jeunes filles et un orphelinat
  • La Paroisse allemande qui a son église et son presbytère à l’Hôpital Saint-Jean (actuel ESA)

Après la défaite allemande à l’issue de la première guerre mondiale, les biens allemands ont été dévolus aux vainqueurs. Ainsi, l’article 438 du Traité de Versailles stipule que les missions religieuses chrétiennes allemandes devront abandonner leurs biens aux vainqueurs .

2 décrets parus le 29 novembre 1925 créent :

  • L’Association de l’Eglise Protestante Evangélique Française de Syrie pour reprendre les biens cultuels (l’église et le presbytère) devenue l’ACB ;
  • L’Association Française pour la Défense et la Gestion des Intérêts Protestants en Syrie et dans le Proche-Orient pour reprendre les actions charitables et éducatives devenue PPFL.

Citation du Sénateur Fréderic Eccard Président de l’association 1927 – 1952

« Les Protestants Français démontreront au peuple libanais que la vieille flamme huguenote n’est pas éteinte et qu’elle a conservé assez de forces pour vivifier de son esprit latin les œuvres créées par la laborieuse Allemagne »

Mai 1926

Première rentrée Octobre 1927

Pour la première rentrée, la Directrice Mlle Jourdan reçoit les instructions suivantes :

L’institution doit :

  • Avoir un caractère nettement religieux et protestant
  • Être un établissement d’enseignement secondaire avec des classes d’enseignement primaire
  • Inclure l’arabe dans le programme des études
  • Avoir un internat afin que les jeunes filles dont les familles n’habitent pas Beyrouth puissent suivre les cours.

La Directrice doit donner des cours, présider le culte quotidien au début de la journée et veiller à ce que les élèves remplissent leurs devoirs religieux.

Mlle Louise Wegmann Directrice du CPF de 1928 à 1965

L’orientation donnée à Mlle Wegmann :

« Au point de vue de l’orientation du Collège : caractère religieux à maintenir sans faire de prosélytisme étant donné les différentes religions auxquelles appartiennent les élèves, mais avec la préoccupation de maintenir dans le Collège une atmosphère chrétienne et de mettre en pratique les méthodes protestantes d’enseignement ».

Mlle Wegmann se déclare d’accord avec ce programme et insiste sur l’importance qu’elle accorde au rayonnement de la vie chrétienne.

mars 1928

Citation de Madame Michèle Eyrard Proviseure du CPF de 2003 à 2008

« Si notre Collège plonge ses racines dans l’histoire de la France et du Liban, il tire sa sève des valeurs du protestantisme qui restent, selon une forme qui a évolué avec le temps, le socle de sa raison d’être, de son action et de ses espérances »

Avril 2006

Idée fondatrice

L’idée de départ était de regrouper des personnes d’horizons, de culture ou de religion différents pour les faire travailler ensemble et réussir en groupe. Nos élèves s’acceptent les uns les autres avec leurs différences.

Nos valeurs

  • Les valeurs du CPF ont permis, pendant les dernières 90 années, de faire de nos différences individuelles une force commune grâce à laquelle notre établissement est un havre de paix, de sérénité et de convivialité dans lequel il fait bon vivre au quotidien. Nous avons même réussi à maintenir ce cap dans des périodes difficiles de désagrégation de l’environnement politique, réglementaire et légal.
  • Cette situation n’est pas le fruit du hasard mais la résultante des valeurs que nous défendons tous au quotidien. Ces valeurs qui ont toujours guidé notre action sont des valeurs de l’enseignement protestant :
    • la discipline : même si ce mot peut avoir une connotation légèrement négative aujourd’hui, il est essentiel car il permet de fixer la règle du jeu qui s’impose aux élèves. Cette notion de discipline bienveillante est essentielle pour les enfants au cours de leur enseignement mais elle le sera également plus tard car elle les aide à se structurer. Le respect de la discipline est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de l’établissement.
    • le sens du devoir et de la responsabilité : dans une collectivité, il est essentiel, pour maintenir la cohésion et la bonne entente, que chaque membre soit responsable, c’est-à-dire qu’il respecte les devoirs qui sont les siens et qu’il a consciemment acceptés en rejoignant la collectivité.
    • l’esprit critique : il est nécessaire que tout enseignement, tout enseignant, tout élève et toute personne membre de la grande famille du Collège garde un recul par rapport aux événements et les soumette à l’examen de la raison. Cet esprit est un des éléments de l’excellence de notre éducation et permet de donner aux élèves un bagage essentiel pour leur future carrière.
    • la tolérance et l’ouverture d’esprit : ces notions recouvrent plusieurs sens qui sont tous aussi importants. Elles sont fondées avant tout sur le respect de la personne (des personnes), de ses idées et de son mode de vie. Cela constitue une règle de conduite qui s’impose à tous et qui consiste à accepter les autres dans leurs différences mais aussi éviter tout recours au prosélytisme au sein de l’établissement.
  • Ce sont ces valeurs et leur respect qui ont permis de créer l’alchimie qui rend le Collège aussi spécial pour nous tous. Le Collège, par ses valeurs, accepte et respecte toutes les cultures, toutes les traditions et toutes les religions ; en retour, il s’attend à ce que les élèves respectent et défendent les règles et les valeurs du Collège.
  • Ainsi,  nous pouvons continuer à assurer notre mission d’amener des élèves de culture, de religion ou de niveau social différents à travailler ensemble, réussir et faire partie d’une même famille, celle du Collège.

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